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04.02.2009

Renforcement de la prise en charge dans le domaine de la psychiatrie communautaire par les services d'ASAD

Annemarie Burkhalter, responsable de domaine auprès du centre Spitex-Zentrum Burgdorf-Oberburg, se prononce clairement en faveur de liens plus forts entre les soins psychiatriques stationnaires et ambulatoires. Elle réclame aussi une indemnisation financière plus juste des soins psychiatriques fournis par les services d'aide et de soins à domicile (ASAD).

En raison de la nécessité d'une prise en charge plus lourde et des évaluations et accords variés à passer entre le client, le médecin, l'institution, etc., les coûts des soins psychiatriques sont plus élevés que ceux générés par les soins somatiques mais ne peuvent cependant pas être facturés.

Annemarie Burkhalter, responsable des domaines Soins infirmiers et Aide ménagère, a déjà expliqué cette position dans un article publié par la Berner Zeitung (BZ), secteur Emmental du 13.01.2009. “Le nombre de prises en charge de personnes atteintes de maladies psychiques s'est accru surtout ces derniers mois “, déclare cette professionnelle, aussi membre du Grand Conseil. „Jusqu'à présent nous nous consacrions principalement à la prise en charge suite à un séjour en milieu stationnaire. Ces derniers temps en revanche, nous recevons toujours plus de personnes qui requièrent une prise en charge à long terme.“ Le service de psychiatrie ambulatoire de l'hôpital régional de l'Emmental enregistre aussi une augmentation de la demande. Pour renforcer encore la collaboration dans ce domaine, un programme de formation continue spécifiquement adapté aux professionnels de la psychiatrie travaillant dans les services d'ASAD est à l'étude.

Une motion a été déposée
Le 27 janvier 2009, Annemarie Burkhalter a concrétisé son intention d'interpeller les autorités, annoncée dans l'article de la BZ, en déposant auprès du parlement cantonal la motion «Stärkung der gemeindepsychiatrischen Versorgung durch Spitex» (Renforcement de la prise en charge dans le domaine de la psychiatrie communautaire par les services d'ASAD):
 

Texte de la motion (traduction libre):

Motion
Annemarie Burkhalter-Reusser, PS
Renforcement de la prise en charge dans le domaine de la psychiatrie communautaire par les services d'ASAD

Le Conseil-exécutif est invité à promouvoir la prise en charge, par les services d'aide et de soins à domicile, des personnes atteintes de maladies psychiques. Pour atteindre cet objectif, il y a lieu de prendre notamment les mesures suivantes:

  • La collaboration entre les institutions psychiatriques et l'ASAD doit être encouragée.
  • Les institutions psychiatriques proposent des formations continues et des supervisions également aux collaboratrices et collaborateurs de l'aide et des soins à domicile.
  • Lors de la fixation des coûts plafond (ASAD), il y a lieu de fixer le même tarif pour les soins psychiatrique que celui qui est applicable aux services ambulatoires des institutions psychiatriques.

Motifs
La tendance à faire glisser la prise en charge du séjour en milieu stationnaire à une prise en charge ambulatoire s'observe aussi dans les soins psychiatriques. En parallèle, le nombre de personnes atteintes de démences augmente, allant de pair avec le déplacement démographique de la structure des âges. Dans le domaine des soins extrahospitaliers, il importe alors aussi de disposer des connaissances spécialisées nécessaires. Cette situation représente un défi majeur pour les services d'aide et de soins à domicile publics. Le personnel soignant de l'ASAD a depuis toujours pris en charge des personnes porteuses de problèmes psychiatriques. De nombreux services manquent malheureusement souvent de professionnels qualifiés, ce qui entraîne dans une certaine mesure un surmenage des collaboratrices et les clients ne peuvent pas recevoir un encadrement optimal. Ce n'est pas ainsi qu'on peut atteindre l'objectif de réduction ou de suppression des séjours en clinique. Pour favoriser les soins psychiatriques extrahospitaliers, il est besoin d'une bonne collaboration entre les organisations d'ASAD et les institutions psychiatriques.

L'offre de formations continues et de supervisions spécifiques qui correspondent à la qualité et l'efficacité des coûts requises ne peut pas être le fait des organisations d'ASAD. Elles manquent de médecins spécialisés de même que de personnel soignant hautement qualifié. Par conséquent il est opportun que les institutions psychiatriques ouvrent leurs cours aux collaboratrices et collaborateurs de l'ASAD ou qu'elles leur en proposent de spécifiques.

Les soins psychiatriques se distinguent des soins somatiques sur des points essentiels: le personnel soignant doit consacrer plus de temps à la collaboration interdisciplinaire avec les psychiatres, les médecins de premier recours, les employeurs, etc. Cette nécessité entraîne aussi plus de temps non facturable, ce qui augmente les coûts par heure de soins. Les soignants ont aussi besoin de pouvoir suivre une supervision ou une intervision, qui représentent encore une fois du temps non facturable. Même si pour l'instant de nombreuses organisations d'ASAD sont encore en deçà des coûts plafond, elles ne pourront plus s'y maintenir dans le futur en raison de l'augmentation des prestations psychiatriques. Par conséquent, une élévation des coûts plafond pour les soins psychiatriques se justifie.


L'article du BZ du 13.01.2009 (seulement en allemand) se trouve sous interne -> -> Projekte und Publikationen -> Zeitungsartikel und Podcasts -> Spitex & Kanton Bern

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