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30.06.2010

Les patients du secteur de l’aide et des soins à domicile (ASAD) devront massivement passer à la caisse

Le Conseil-exécutif a pris sa décision: les patientes et patients bénéficiaires de l’ASAD devront payer de leur poche jusqu’à Fr. 5‘800.- supplémentaires. Correct du point de vue de la loi mais lourd de conséquences. Cette décision signifie un revirement par rapport à la politique du 3e âge votée par le Grand Conseil, à savoir «prise en charge ambulatoire plutôt que résidentielle» !

Alors qu’aujourd’hui les patients ASAD paient une quote-part de 10% et la franchise, dès 2011 viendront s’y ajouter jusqu’à Fr. 15.95 par jour pour les prestations de soins. Dans les cas ex-trêmes, il faudra compter avec une charge supplémentaire de Fr. 5‘800.-- par an. De fortes hausses de coût attendent les patients.

Exemples:
a) Madame E. mois de mai 2010:
A la charge de la patiente en 2010      Fr. 203.20
A la charge de la patiente dès 2011     Fr. 716.25

b) Madame F. mois de mai 2010
A la charge de la patiente en 2010      Fr. 75.55 au total
A la charge de la patiente dès 2011     Fr. 305.30 au total

Les coûts se trouveront doublés ou même multipliés par un facteur plus élevé pour de nombreux patientes et patients ASAD. Bien des patients renonceront à un encadrement et des soins à domicile pour des raisons financières. Ainsi, le canton abandonne volontairement le recours aux mesures préventives qui, à l’heure actuelle, permettent d’endiguer les admissions anticipées dans des homes et les admissions d’urgence dans les hôpitaux ou la clochardisation. Une économie potentielle qui part en fumée avec la présente décision.

En outre, une partie des économies va se trouver compensée par l’augmentation des prestations complémentaires et des allocations pour impotents à charge d’autres organes à vocation sociale. Ces mesures ont pour but de décharger les patients à bas revenu. Ce n’est en fait pas une réelle économie pour l’Etat mais uniquement un transfert d’argent avec le risque d’occasionner à long terme des coûts supplémentaires.

Cette décision a un impact aussi bien sur les bénéficiaires de prestations que sur les prestataires de soins du secteur de l’ASAD. La sécurité de la prise en charge dans le domaine ambulatoire est remise en question.
 

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