Les erreurs de diagnostic sous la loupe

Des scientifiques américains ont examiné les erreurs de diagnostic rapportées comme telles par les médecins. Parmi celles-ci, ils ont compté les erreurs intervenues dans le processus de diagnostic qui ont abouti à un diagnostic erroné, lacunaire ou différé. 283 médecins étatsuniens exerçant dans 22 établissements hospitaliers ont participé à cette étude et décrit un total de 583 erreurs de diagnostic qu'ils ont observées ou commises eux-mêmes. Cette recherche révèle entre autres que, dans 28% des cas, les conséquences de l'erreur de diagnostic ont été jugées graves (mort, lésions permanentes, circonstance ayant présenté une menace pour la vie du patient). Les médecins rapporteurs ont estimé 8% de ces erreurs «°fréquentes°» (plusieurs cas observés par mois), 35% «°occasionnelles°» (quelques cas par année), 26% «°rares°» (un cas en l'espace de quelques années) et 27% «°isolées°» (1 ou 2 cas observés dans l'ensemble de leur carrière). Parmi les cas recensés, les embolies pulmonaires (4.5%) et les réactions ou surdosages aux médicaments (4.5%) non diagnostiquées sont particulièrement fréquentes. 20% de toutes les erreurs concernent le diagnostic de cancer. Selon les chercheurs, les principales sources des erreurs relevées se situent au niveau de la procédure de diagnostic (laboratoire, examen radiologique) et de l'évaluation clinique du patient. Vous trouverez plus d'informations ICI.

Littérature: Schiff et al. (2009): Diagnostic error in medicine. Analysis of 583 Physician Reported Errors; dans: Archives of Internal Medicine 2009, 196: 1881-1887.